Stimuler le cerveau pour mieux vivre avec Alzheimer

Il y a quelques années, la vie de ma famille a basculé. Ma grand-mère, mon roc, a été diagnostiquée avec la maladie d’Alzheimer. Au début, j’ai été submergé par un sentiment d’impuissance. Je me demandais comment je pourrais l’aider à ne pas perdre pied, à garder sa dignité. Puis, j’ai compris une chose essentielle : la solution ne résidait pas dans les grandes thérapies, mais dans le quotidien, dans la force des petits moments partagés. C’est là que j’ai découvert le pouvoir de la stimulation cognitive. Plus qu’une technique, c’est un véritable chemin pour maintenir le lien, préserver les souvenirs et, surtout, continuer de partager des moments de joie et de sens.

La stimulation cognitive permet de maintenir le plus longtemps possible les capacités cérébrales et l’autonomie des personnes atteintes d’Alzheimer, en mobilisant la mémoire, le langage, et l’attention à travers des activités adaptées. Concrètement, elle aide à ralentir le déclin cognitif, à réduire les troubles du comportement comme l’anxiété ou l’apathie, et à renforcer le sentiment de bien-être. Mon expérience m’a montré qu’il ne s’agit pas de « soigner » la maladie, mais de préserver la personne derrière la maladie en lui donnant les outils pour rester active et engagée. Cette approche rend le quotidien plus doux, à la fois pour le malade et pour ses proches.

Qu’est-ce que la stimulation cognitive et pourquoi est-ce crucial ?

Au début, ce mot me paraissait un peu trop scientifique. Mais en réalité, c’est très simple. La stimulation cognitive, c’est le fait d’utiliser des activités ludiques et significatives pour faire travailler le cerveau de manière douce. Chaque petite action, du simple jeu de cartes à la conversation sur un vieux souvenir, est une forme de thérapie. Les recherches du National Institute on Aging ont d’ailleurs montré que les personnes qui maintiennent une vie intellectuellement active ont un risque réduit de développer la maladie. Pour ma grand-mère, cela s’est traduit par une amélioration notable de son humeur et une plus grande facilité à se repérer dans son environnement familier.

Maladie d'alzheimer

Les 5 activités que j’ai testées et qui ont vraiment fait la différence

J’ai fait beaucoup d’essais pour trouver ce qui fonctionnait le mieux. Chaque personne est différente, mais voici les cinq activités qui ont eu le plus d’impact sur ma grand-mère. Ces astuces sont le fruit de mois d’expérimentation et d’ajustements.

Les albums photos : une machine à remonter le temps

C’est l’activité la plus simple, et pourtant la plus puissante. J’ai ressorti nos vieux albums photos. Je l’ai laissée les feuilleter, lui demandant qui était sur chaque cliché. Parfois, elle ne se souvenait pas, mais une image, une odeur, une anecdote suffisaient à débloquer un souvenir. C’était un moment de connexion pure. J’ai même acheté un album Photobook pour en créer un nouveau, avec des photos récentes de la famille. Un conseil : ne la brusquez pas. Laissez-la prendre son temps et racontez vos propres souvenirs pour stimuler le dialogue.

Les playlists sur mesure : quand la musique prend le relais

La musique est magique. J’ai créé sur Spotify une playlist avec ses chansons préférées, des airs des années 50 et 60. J’ai vite remarqué que lorsqu’elle les entendait, elle commençait à sourire, à fredonner. Parfois même, elle se levait pour danser. La musique active une zone du cerveau liée à la mémoire émotionnelle, qui est souvent préservée longtemps. Un jour, en écoutant une chanson de Johnny Hallyday, elle a même raconté une histoire de sa jeunesse dont elle n’avait jamais parlé. C’était incroyable.

Les jeux de société simplifiés

J’ai cherché des jeux qui ne seraient pas frustrants. J’ai opté pour le Uno et le Jeu de 7 familles. Les règles sont simples et les parties courtes. L’objectif n’est pas de gagner, mais de se concentrer, de suivre les règles et d’interagir. On a beaucoup ri, et c’était une excellente façon de travailler son attention et sa mémoire de travail sans qu’elle s’en rende compte. C’est une astuce à garder en tête : l’important, c’est l’amusement.

La cuisine simple et sensorielle

La cuisine est un excellent moyen de stimuler tous les sens. Je lui ai demandé de m’aider à faire un gâteau au yaourt. Elle a mesuré la farine, cassé les œufs et remué la pâte. Sentir l’odeur du gâteau en train de cuire l’a rendue nostalgique et heureuse. Les gestes sont souvent ancrés dans la mémoire motrice. Cela lui a donné un sentiment de compétence et de participation, ce qui est essentiel pour l’estime de soi.

Le jardinage : le pouvoir de la nature

Nous avons planté ensemble quelques herbes aromatiques sur le balcon. S’occuper des plantes, les arroser, les toucher, sentir leur odeur… c’est une activité très apaisante et concrète. Le contact avec la nature a un effet très positif sur l’humeur. Ma grand-mère aimait sentir la terre, et ça la ramenait à des souvenirs de son propre jardin d’enfance. C’était un vrai moment de paix.

Comment choisir les bonnes activités ?

Le plus important est d’être attentif à la personne que vous accompagnez. Commencez par ses intérêts passés. Est-ce qu’elle aimait la peinture ? La lecture ? Le bricolage ? C’est en se basant sur ce qu’elle aimait faire qu’on a le plus de chances de susciter son intérêt. N’ayez pas peur d’échouer et de changer de cap. La clé est de rester dans la patience, la bienveillance et le partage.

Ces activités ne vont pas « guérir », mais elles vont construire une bulle de bonheur autour de la personne que vous aimez. Et ça, ça n’a pas de prix.

Au fil de mon expérience, j’ai aussi réalisé à quel point le soutien des associations a été précieux. Les ateliers, les groupes de parole, les conseils pratiques… tout cela m’a aidé à ne pas me sentir seul et à trouver de nouvelles ressources. Si cette cause vous touche, et pour permettre à d’autres familles d’avoir accès à ces soutiens essentiels. Vous envisagez de faire don récurrent à une association telle que l’Association France Alzheimer ? Chaque contribution, même minime, permet de financer la recherche, d’améliorer l’accompagnement des malades et de former de nouveaux aidants. C’est un moyen concret de prolonger l’impact de nos actions au-delà de notre cercle familial et de faire une différence pour toute la communauté.

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Auteur de cet article :
Juliette Lemaire
Passionnée de mode et de beauté Juliette a décidé d'en faire son métier. Elle est conseillère en image depuis 2011. Elle aide des hommes et des femmes a retrouver le plaisir de se regarder, à s'apprécier. Co-fondatrice du blog julietteblogfeminin.fr elle vous propose des astuces beauté, mode et lifestyle.

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